Elle resta calme bien que sa respiration était forte. Accroupie pour être au mieux à la hauteur de l'inconnue, elle avait l'impression que ses tempes allaient se déchirer. La peur, l'adrénaline, tout cela ne faisait qu'accélérer son cœur qui n'avait pas l'habitude de tant d'action...
Mais elle n'y laissait rien paraître, un sourire doux et qui se voulait serein délicatement posé sur son visage.
Elle restait très attentive, autant à la noctali qu'à ce qui les entouraient, ses oreilles frémissant au moindre bruit suspect, ce qui était fréquent.
Elle sentait bien l'hésitation de son interlocutrice. Au fond, que savaient-elles de l'autre ?
Elle se contenta d'annoncer d'une voix douce.

" On est dans la même panade... il faut tous se serrer les coudes. "

Voyant que la petite helmienne semblait attentive malgré tout à son idée, elle jeta rapidement un coup d’œil en alentours avant de continuer.

" Je pourrais détourner l'attention d'un bon nombre d'entre eux, avec mes illusions...
Si je me concentre sur les... "transformés", seul un petit nombre des monstres corrompus arriveront jusqu'à nous. C'est là que je compterai sur toi... Je sens bien que tu n'es pas forcément très à l'aise pour combattre, mais je suis sûre que tu peux y arriver. Et je ne te laisserai pas seule, je me battrai moi aussi, seulement, si je peux rester un maximum concentrer sur mes illusions, ce sera plus ef- "

Elle s’interrompit soudain, une silhouette perdue au milieu des autres détournant son attention.
Et après quoi ? Des individus perdu et apeurés, il y en avait partout sur ce champ de bataille... Elle n'allait pas... Si elle allait le faire. Après tout, elle était une prêtresse, dont le devoir est de protéger.

" Attends une seconde. " lâcha-t-elle à la noctali.

D'un bond, elle sauta auprès d'un jeune zorua apeuré. Elle lui souffla alors doucement.
"Ne crains rien, viens avec moi. " Et sans même vraiment lui laisser le choix, elle fit avec lui comme avec la noctali plus tôt, le prenant sous son bras pour le ramener temporairement à l'abri.

De retour auprès de Mira, elle regarda Kuro puis sans attendre reprit pour la petite helmienne.

" Tu es d'accord de m'aider alors ? J'ignore combien de temps nous tiendrons ainsi pour être franche, mais nous devrons faire de notre mieux jusqu'au bout, pour ne pas nous retrouver face à une situation dont nous ne voulons pas. Il y a des fois où l'on a pas le choix... Mais tant que l'on peut l'avoir, prenons le. "

Elle sourit à Kuro.

" Tu veux aussi nous aider ? Je vais user de mes illusions pour détourner un maximum d'ennemis de nous. Tu maîtrise bien les tiennes ? "

Elle dressa les oreilles et leva la tête. Elle fit ensuite un geste de la main, alors qu'une aura violette l'enveloppa et vient se refléter dans ses yeux. L'ennemis approchaient déjà dangereusement et sûrement les avaient repérer. Elle fit apparaître quelques roches pour les dissimuler encore un instant aux regards. Pour gagner du temps, un tout petit peu de temps...

Après des heures de course j'avait enfin réussis a traverser le pays , le paysage n'avait rien a voir avec mes contré natale polaire il faisait chaud et partout des corps, du sang , et des monstres .
Je me jetas dans la bataille essayant de ne pas pietiner les corps en putréfaction et me stoppa devant 2 brumeux me fixants de leurs yeux asoiffé de sang , j'était plus rapide qu'eux et je n'eut pas beaucoup de problème pour esquiver leurs machoires claquante , je degaina mon katana et tranchas la gorge du premier qui courrait sur moi , mon katana resta planté dans la chaire , je me retiras avant de taillader le second a coup de cornes .

Alors qu'il était encore en train de paniquer, sans réussir à reprendre son calme, son visage crispé dans une expression anxieuse, et ses pattes flageolant, une grande Zoroark bondit pour atterrir à côté de lui en lui arrachant un léger cri de terreur -qui se perdit au milieu des bruits des combats par chance pour le pauvre Zorua. Avant même qu'il ne comprenne ce qu'il se passe, la Zoroark tendit ses pattes vers lui qui n'eut pas le temps de réagir, pensant qu'il allait se faire tuer... Avant de se rendre compte qu'elle n'allait pas le frapper mais l'attraper et qu'elle repartit en bondissant, avec Kuro sous le bras tout comme elle était arrivée, afin d'aller un peu à l'écart des combats - au milieu des tintements de ses fioles qui se heurtaient dans ses poches.
Qu'avait-elle dit, au moment où elle l’attrapait, déjà ? Ne craint rien ? Elle... Elle n'allait pas lui faire quoi que ce soit ? Et... Kuro devait bien reconnaître qu'actuellement, on aurait pas croire qu'elle était sa mère, à le tenir sous le bras, et qu'elle n'avait pas l'air agressive, au contraire, un sourire presque sincère - pour une Zoroark, ceci dit - ornait son visage. Il eut une pensée pour sa mère dans la forêt malgré la distance, et se contra de nouveau sur ce qu'il se passait autour de lui.
Le Zorua et son évolution rejoignirent alors une Noctali plutôt frêle et au pelage assombri, et elles se mirent alors à discuter, avant que la Zoroark ne se retourne vers lui pour lui demander :
" Tu veux aussi nous aider ? Je vais user de mes illusions pour détourner un maximum d'ennemis de nous. Tu maîtrises bien les tiennes ? "
Il réfléchit un peu, le temps d'aligner ses pensées et de comprendre la situation, avant de hocher la tête, et de se planter solidement dans le sol pour utiliser ses capacités d'illusion à son tour, détournant une partie des ennemis vers d'autres directions - leur faisant croire à un obstacle. Cette Zoroark l'avait aidé, alors il se devait bien de lui donner un coup de patte à son tour bien qu'il ne sache pas combien de temps il pouvait tenir de cette manière.

Mira se redressa brusquement, cherchant de son regard - déjà assombri par la peur - le visage si calme de la Zoroark. Impossible d’entendre ses derniers mots, qui s’étaient effacés derrière un hurlement. Mais elle s’était tue trop vite, trop brutalement, pour que ça soit normal, et -

Elle n’était plus là.

La Noctali se figa, laissant pendant quelques secondes son attention se perdre autour d’elle, dans la danse de tous ces combattants, qui, à mesure que le temps passait, se faisaient de moins en moins nombreux. Leurs mouvements étaient devenus irréguliers, trahissant parfois leur épuisement face à toutes ces blessures qu’ils ne prenaient même plus la peine de compter. Mais la frénésie de la terreur reprenait toujours le dessus, et il n’y avait plus que cette rage mêlée d’angoisse, dans leurs regards. Du moins, pour ceux qui étaient toujours en vie.

Aucune trace de la Prêtresse.

"Tu vois, c’était bien un piège."

Il fallait bien qu’elle se rende à l’évidence. La Survivaliste sursauta, se préparant à montrer les crocs. Elle n’entendait déjà plus que son coeur qui s’affolait, qui battait si vite, si fort qu’elle en avait presque du mal à respirer. Elle se replia sur elle-même, se préparant à encaisser un coup.

Plusieurs secondes passèrent. Rien ne vint.

Elle remarqua finalement la silhouette élancée de la Zoroark, qui bondissait entre celles des autres combattants, emportant un Zorua terrifié avec elle. Ils la rejoignaient, se rapprochaient.

"Oh."

Tout allait bien, ce n’était rien. Elle était juste partie aider quelqu’un d’autre, c’était tout. Pas de trahison, ni de coup dans le dos.
La Prêtresse déposa finalement le Zorua près d’elle, et Mira lui adressa un léger signe de tête, avant de détourner le regard vers la Zoroark, qui continuait de lui parler. Elle eut pourtant le temps de remarquer les fioles, les plantes qui alourdissaient ses poches. Lui non plus n’était pas là pour combattre, à l’origine. Mais il avait toujours eu l’intention d’aider les autres. Pas comme elle.

Une vague de culpabilité envahit Mira, qui secoua la tête, s’obligeant à à recentrer son attention sur ce qui allait suivre, rendue presque sourde par les tintements des armes qui s’entrechoquaient.

— Oui. Ca peut marcher, souffla-t-elle à la Zoroark, avant de rajouter, pour elle même, la mine sombre : Ca doit marcher.

A vrai dire, Mira savait bien que l’issue de ce combat était plus qu’incertaine. Tous, ici, étaient pris dans leur piège, après tout. Mais elle ne pouvait pas abandonner, et, seule, elle ne serait capable de rien. Alors… Alors, il allait falloir qu’elle croie cette Zoroark - et ce Zorua, d’ailleurs - sur parole, qu’elle compte sur quelqu’un d’autre qu’elle-même, pour une fois. Même si elle détestait ça.

La Survivaliste coinça sa dague entre ses crocs, s’obligeant à endiguer la peur, la fatigue qui l’étourdissaient déjà, et s’avança vers les deux illusionnistes, attendant un signe de la Prêtresse. Elle n’était plus capable de tuer un Obscur, mais elle allait faire ses preuves sur les Corrompus, à présent.

Elle ne mourrait pas. Elle ne se transformerait pas, non.
Elle n’en avait pas le droit.