Ja’far avait entendu parlé d’une mission qui pourrait peut-être lui convenir. Il semblerait qu’un Obscur se baladait au niveau de l’Île de Ganara. Si leMajaspic n’était pas un fervent défenseur du peuple, il ne s’y serait jamais risquer. Le climat ne lui correspondait absolument pas et la Plante craignait même de subir la maladie à la suite. Mais Ja’far étant ce qu’il était, il ne pouvait tourner le dos à une occasion d’éliminer la vermine et les dangers.

Cet Obscur, une écrevisse d’après les descriptions, ne resterait pas éternellement sur l’île glacée. Il viendrait sur le continent, dans les plaines, les jardins, les forêts. Et pourquoi pas dans les villes aussi, au final. S’attaquer directement aux gens innocents. Blesser, tuer. Il y avait beaucoup trop de chance, ou de malchance plutôt, que le mal ne s’abatte sur les honnêtes gens.

Ja’far n’allait surement pas laisser une telle chose pareil arriver. Si il n’en avait rien à faire personnellement, son héritage l’empêchait de fermer les yeux sur une possible menace. Son rôle était d’empêché que n’arrive ce genre de chose, alors autant sauter sur toutes les occasions. Même si cela impliquait de devoir aller se geler les écailles.

Le voyage ne fut pas si long que ça. Ou alors, le Majaspic n’avait pas hâte d’arrivé. Ce qui revenait un peu au même, finalement. Après tout, ce n’était vraiment pas son élément, la neige et la glace. Toute cette étendue blanche, une horreur pour lui. La chasse allait pouvoir commencer. Bien entendu, entre le vent et le blizzard, difficile pour Ja’far de se diriger.

Sa mission débuta tout simplement par le basique : la recherche de l’individu. En soit, ça n’avait pas l’air d’être difficile dans cet environnement unicolore. Une écrevisse rouge sombre, noire. Ça devrait ressortir. Mais avec le vent, la tâche était compliquée. De plus, avec son problème visuel, Ja’far n’était vraiment pas avantagé. Il n’avait qu’une envie : terminer rapidement pour rentrer sur le continent.

Après de longues minutes, peut-être des heures même, Ja’far était transi de froid. Mais sa détermination n’avait pas changé, il accomplirait sa mission quoi qu’il arrive. Et par un heureux fruit du hasard, le serpent vert entendit soudainement du bruit. Ce n’était pas un bruit habituel dans un endroit immaculé comme l’île. Non, des paroles. Il y avait quelqu’un ici. Se dirigeant au son, le Majaspic tomba rapidement non loin d’un affrontement.

Il y avait deux individus. Mais Ja’far était bien en peine de les distinguer correctement tous les deux. Mais de par la forme, le Majaspic reconnut tout de même une écrevisse dans le lot. Sa cible était là ! Doucement, le serpent se glissa vers eux, silencieux. Malheureusement, quand on est concentré et qu’en plus, on voit mal, on finit forcément par bouger des cailloux et cela entraine du bruit.

On l’avait entendu. Mais qu’à cela ne tienne, Ja’far était assez proche maintenant. Grâce à des lianes qu’il produisit en vitesse, le vert sortit ses armes et en lança une vers sa cible.